1/ Black Mountain, un whisky au goût du MIDI

 

Cédric Leprette change l’eau des plateaux du haut Languedoc en whisky avec sa marque Black Mountain créée en 2010, en référence au massif géologique de la Montagne noire où prend place son projet. Avec trois entrepreneurs, ce Toulousain fabrique depuis 2012 des whiskys régionaux à base d’eau de source de Fraysse-sur-Agout. Ces blends, des whiskys d’assemblage, sont importés d’écosse puis portés à maturité dans d’anciens fûts d’armagnac du Sud-Ouest, pour être ensuite affinés avec la fameuse eau régionale. Le BM N°1 (40 € la bouteille) et le BM N°2 (60 €), avec « des profils organoleptiques fruités, légers, à l’image de la cuisine du sud », selon Cédric Leprette, jouent donc la carte régionale. Depuis 2015, la famille des Black Mountain s’est agrandie avec un blend « Notes fumées » développant des arômes plus herbacés, dans la tradition des whiskys tourbés. « L’orge est séchée avec de la fumée de tourbe, ce qui apporte ces notes fumées caractéristiques », explique Cédric Leprette, jamais à court de nouvelles idées. Pour les fêtes, d’ailleurs, Black Mountain commercialise deux nouveaux blends en édition limitées (1 000 bouteilles de chaque) : le « Finition fût bière » qui a passé onze mois dans des fûts de bière noire brassée en Ariège ; et le « Finition fût rhum » vieilli seize mois dans des fûts ayant contenu des rhums Marie Galante importés vers la métropole en bateaux à voile. Cédric Leprette souhaite, par ailleurs, ouvrir une distillerie de 1 000 m2 avec entrepôt de vieillissement sur Fraïsse-sur-Agout, afin de produire d’ici 2020 un single malt Black Mountain distillé sur place à base d’eau de source et de céréales de la région.
Les whiskys Black Mountain sont commercialisés dans le réseau des cavistes et épiceries fines d’Occitanie.
Points de vente sur www.blackmountain.fr

 

2/ Château Beaubois lance une cuvée participative pour relocaliser la fabrication du jean de Nîmes

Rouge, bio, militante. Commercialisée depuis octobre, la nouvelle cuvée de château Beaubois, un domaine familial sur appellation Costières de Nîmes dans le Gard, présente une étiquette en toile Denim et un nom évocateur, « Ramenons le Denim à la maison ». La vigneronne Fanny Boyer qui signe ce vin rouge bio collector (un assemblage Syrah, Grenache, Mourvèdre, millésime 2016 élevé douze mois en fût puis trois mois en cuve), a souhaité contribuer à relancer la fabrication du fameux Denim dans sa ville d’origine. L’ensemble des bénéfices de la vente des 1 000 bouteilles produites sera reversé aux « Ateliers de Nîmes » dont le projet est de relocaliser la fabrication du jean 100 % toile de coton à Nîmes. Une aubaine pour Guillaume Sagot, cofondateur et gérant des Ateliers de Nîmes, dont la marque créée en 2014 a déjà récolté 28 000 € en 2016, via la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank. Les bénéfices de cette nouvelle cuvée collector, commercialisée 40 euros la bouteille depuis octobre dernier, vont permettre de réunir les fonds pour l’acquisition et l’entretien de deux nouveaux métiers à tisser des années 50-60. On peut donc soutenir cette initiative régionale en achetant ce vin AOP Costières de Nîmes (une bonne idée cadeaux à glisser sous le sapin), ou se procurer les premiers jeans des Ateliers de Nîmes, commercialisés début 2019. Avant que leur fabrication soit 100 % nîmoise, ils affichent déjà leur régionalisme puisque les toiles en coton recyclé proviennent d’une filature du Tarn !
ateliersdenimes.com

 

3/ Tarbouriech se lance dans la cosmétique

Depuis le 25 octobre, la Maison Tarbouriech (groupe Medithau) commercialise, sur un site internet dédié, sa nouvelle gamme de cosmétiques et compléments alimentaires sous la marque Ostrealia.
Il aura fallu trois ans à Florent Tarbouriech, associé aux laboratoires Sofibio, pour développer ce projet en partenariat avec l’Université de Montpellier. « La qualité de nacre de nos huîtres est exceptionnelle et nous avons cherché à la valoriser », explique l’ostréiculteur, inventeur, par ailleurs, du procédé breveté de Marée solaire. « Au-delà de la biologie, ce projet s’inscrit dans une démarche de responsabilité environnementale et d’économie circulaire, dans la droite ligne de notre engagement historique », assure Florent. Testée depuis le mois de juin au Spa du tout nouveau Domaine Tarbouriech, la nouvelle gamme est composée de 7 produits cosmétiques et 5 compléments alimentaires, à base de poudre et de nacre d’huître, et devrait rapidement s’étoffer.
« Nous sommes en phase de validation de protocoles d’extraction de certains actifs qui vont donner naissance, courant 2019, à de nouveaux produits », confie Florent Tarbouriech. Conchyliculteur mais aussi producteur de moules, le groupe Medithau, attentif à valoriser les produits issus de son activité, se lance depuis quelque temps dans l’exploration du Byssus. Ce filament appelé la soie de la mer (ou plus communément la barbe), bourré de collagène, offrirait des opportunités extraordinaires en cosmétique. « 95 % de nos moules sont vendues débarrassées du byssus que nous stockons en vue de produire un jour de la valeur ajoutée », précise le dirigeant.
Courant 2019, Tarbouriech envisage d’installer une partie de la production des cosmétiques à proximité de son site d’élevage, à Marseillan. Ce laboratoire sera en grande partie dédié à la transformation des coquilles d’huîtres et à la production de 2 ou 3 références phare.
www.ostrealia.fr

 

4/ Le caviar du Château de la Castillonne

François René est l’un des pionniers de la pisciculture. Outre une vie bien remplie à arpenter le globe dans le cadre de ses recherches – notamment l’Afrique où il s’installe un moment avec sa femme Edith, architecte – l’homme déborde d’énergie et de projets. Son dernier en date, restaurer un ancien domaine piscicole, à Montagnac, et y implanter un élevage d’esturgeons. À Marseillan, sur l’étang de Thau, il loue déjà un site de pisciculture où il expérimente avec succès la production d’un caviar haut de gamme, bio et écologiquement responsable. Mieux encore, les esturgeons ne sont pas tués ! Alors que c’est le triste sort de leurs congénères partout où la production existe, François René procède par césarienne, ce qui est aussi un avantage concurrentiel décisif ; les populations d’esturgeons sont limitées. Accompagné désormais par son fils Frédéric, François produit aussi d’excellents filets d’anguilles fumés. Pour l’heure, la famille attend encore l’aval de la Safer pour faire du Château de la Castillonne, à Montagnac, une référence internationale dans la production de caviar. Alimenté par une eau thermale à 26 °C, situé sur le tracé de la voie Domitienne, le domaine offrira aussi des chambres d’hôtes.