Le musée Fabre inaugure cet automne une nouvelle formule d’exposition, consacrée cette fois à une œuvre unique. Depuis le 21 septembre et jusqu’au 19 janvier, « Bonjour Monsieur Courbet ! » – Fortune d’un chef-d’œuvre, présente avec une grande pertinence l’un des plus célèbres tableaux de sa collection, également nommé La Rencontre.
L’idée est excellente. À l’occasion du bicentenaire de la naissance du célèbre peintre, cette exposition singulière présente en réalité une variété de documents, parfois étonnants, qui éclairent notamment sur l’économie de l’art, hier et aujourd’hui. Elle raconte l’odyssée d’une œuvre qui fit scandale, de sa genèse à sa « panthéonisation » dans le cœur des amateurs d’art, au premier rang desquels les amis du musée Fabre puisque le tableau est désormais leur logo.
Courbet y met en scène sa rencontre avec celui qui devint alors son mécène, le collectionneur montpelliérain Alfred Bruyas, qui le salue avec une grande humilité. Par ce geste, littéral et artistique, le peintre a tant intrigué la critique que son œuvre reste aujourd’hui perçue comme très contemporaine et inspire d’ailleurs encore de nombreux artistes. Selon Michel Hilaire, conservateur général et directeur du musée Fabre, Courbet peut être considéré comme un des « inventeurs de l‘art moderne ».
L’exposition se présente en quatre parties dont on doit la richesse au travail de recherche de Stanislas Colodret, ex-conservateur du patrimoine du musée Fabre, désormais, et nouveau directeur du Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques de Marseille.
Caricatures, courriers, œuvres d’artistes contemporains viennent à La Rencontre à l’occasion de cette exposition salutaire.