Les étudiants de l’école supérieure des Beaux-arts de Montpellier Métropole viennent de déposer ce mardi 20 avril une demande de déféré préfectoral pour contester la nomination du nouveau directeur du MoCo, Numa Hambursin.

« Nous constatons des irrégularités qui ont fait passer en force un candidat, dont le projet ne répondait pas au cahier des charges (en manquant de fournir le budget demandé) et qui, par-dessus tout, n’avait pas obtenu les deux tiers des voix pourtant obligatoires. » explique le courrier. Celui-ci invite officiellement le préfet, M. Jacques Witkovski, à un contrôle de légalité de cette nomination.  

Concrètement, le préfet peut refuser de déférer, mais il prend le risque de couvrir un acte illégal et pourrait alors être accusé de faute lourde mettant en jeu la responsabilité de l’État.

Le plus probable est donc que M Witkovski dépose à son tour un recours gracieux auprès de la Métropole, lui demandant de retirer ou de modifier l’acte de nomination, afin de faire disparaître l’illégalité potentielle.

Par ailleurs, les étudiants des Beaux-arts déclarent avoir accepté de rencontrer M. Hambursin, preuve qu’une voie d’apaisement se dégage. « Nous acceptons d’entrer en dialogue avec lui pour lui laisser l’occasion de s’exprimer sur les projets qu’il voudrait mener avec l’école. » dit la lettre.

On voit en effet mal la Métropole, dirigée par M. Michaêl Delafosse, se dédire, y compris si le caractère illégale de cette nomination s’avérait. « Un nouveau tour serait organisé, et cette fois le nombre de voix serait atteint » commente-on dans le rang même des étudiants.

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